C’était une belle journée de freeride à La Clusaz. Flotter sans effort sur la poudre de janvier, quel pied ! Jusqu’à ce que je perde un ski dans un couloir anodin dont j’avais sous-estimé l’exposition. Saut de barre. Pas impressionnante vue d’en bas : trois à quatre mètres de haut. Réception sur la jambe gauche dans les cailloux. Mon fémur s’est encastré dans la tête du tibia, pulvérisant la partie externe. Fracture complexe du plateau tibial. Presque trois mois pour s’en relever. Un hiver confisqué. Un hiver en centre de rééducation, parmi les motards fracassés, les paraplégiques, les tétraplégiques, les victimes d’accidents vasculaires cérébraux, les papis et mamies qui ne tiennent plus tout à fait debout…
Radio réalisée cinquante jours après l'opération. Le chirurgien a reconstruit le plateau tibial en greffant un morceau d'os dévitalisé maintenu par une plaque et une douzaine de vis. |