Mont Blanc, face ouest, voie Saudan

Nous avons choisi la voie ouverte par Sylvain Saudan en juin 1973 dans le versant ouest du mont Blanc, supposant que cette ligne nous permettrait de descendre l'intégralité de la face sans utiliser la corde ni gratter les rochers skis aux pieds. Bonne intuition. Mille mètres de pur ski de pente raide partant directement du Toit de l'Europe !

Plan large du parcours effectué dans le versant Miage du mont Blanc. Photo DR

En Europe, un passionné de ski sauvage trouvera difficilement défi plus intéressant que la face ouest du mont Blanc. Attiré par les proportions himalayennes de ce versant reculé du Géant franco-italien, j'avais gravi l'éperon de la Tournette en août 2009. Une voie presque oubliée, ouverte au XIX^e siècle, peu difficile techniquement mais d'une certaine ampleur. Depuis cette ascension solitaire, je fantasmais une descente à ski gargantuesque au cœur de l'austère paroi érigée aux confins du Val d'Aoste et de la Haute-Savoie.

Mallory !

Compte tenu de cette fin mai plutôt fraîche et neigeuse, je rouvre mon dossier consacré à la face nord de l'aiguille du Midi. En 2010, j'avais eu la chance de skier l'Eugster diagonale tapissé d'une excellente neige froide, de haut en bas. En revanche, l'année suivante, je n'avais pas su trouver les bonnes conditions pour descendre la voie Mallory-Porter (neige abominable dans les passages clés, plusieurs rappels et désescalades). Retour dans le Mallory cette année avec pour objectif de faire beaucoup mieux qu'en 2011. Mission accomplie, même si l'enneigement n'était pas optimal (deux rappels au lieu d'un seul quand l'itinéraire est bien rempli). Merci à Jacques Burcher qui s'est porté volontaire pour m'accompagner dans cette ligne, souvent citée comme la descente freeride la plus spectaculaire du monde.

Le grand Gervasutti

Superstar parmi les couloirs, le grand Gervasutti. On ne voit que lui dans la face est du mont Blanc du Tacul. 800 mètres à 45-50°. Le "skieur de l'impossible" Sylvain Saudan en a réalisé la première descente en octobre 1968. Ce couloir était coté D (difficile) dans le guide Vallot. J'imagine que la performance du moniteur de ski suisse a dû défriser pas mal de barbes et moustaches, à l'époque, au sein du milieu de l'alpinisme traditionnel.

Paré de Joux, couloir nord-ouest

Situé en face du parking des Confins, à La Clusaz, le couloir nord-ouest du Paré de Joux est très prisé des junkies du ski "extrême".

Col des Nantillons et couloir Contamine

Départ vers 8h30 du Plan de l'Aiguille.

Couloir Gigord

Brassage dans le couloir Gigord, voisin du couloir Chevalier, à l'entrée du bassin d'Argentière. Photo Chipie WINDROSS

Aiguille de l'Amône, couloir sud-ouest

Approche tout au fond du bassin d'Argentière. Après avoir renoncé à la rimaye de l'aiguille Qui Remue et hésité à nous engager dans un couloir situé à droite du col des Courtes, nous optons en dernier recours pour le couloir sud-ouest de l'aiguille de l'Amône.

Pointe Eales (ou col des Courtes), acte II

Au sommet de cette superbe muraille de neige. Nous sommes congelés : -20° ce matin au départ des Grands-Montets ! Heureusement, la bise est faible...

Pointe supérieure Pierre à Joseph, couloir nord

Glacier de Talèfre. Les Courtes au fond.

Tour Ronde, face nord

Une belle classique du ski de pente raide dans le massif du Mont-Blanc. Première descente signée Patrick Vallençant en juin 1971.

Aiguille du Midi, face N, Eugster diagonale

Photo prise en automne.

La face nord de l'aiguille du Midi à ski, un mythe accessible ce jour-là grâce aux chutes de neige quotidiennes au cours des deux semaines précédentes. Dans la foulée de la face nord du col du Plan, notre équipée internationale (USA, Grande-Bretagne, Canada et France) est remontée dans la benne pour skier l'itinéraire Eugster diagonale réputé mieux enneigé que le Mallory. Il s'agit d'une succession de trois couloirs entrecoupés de deux rappels (30 et 10 mètres).

Dans le piège du Diable

Avec Tom, nous avons choisi une journée au temps mitigé pour tenter le Diable. Le couloir du Diable au mont Blanc du Tacul. 600 mètres à 50°, parmi les plus élégantes lignes du massif. Ciel couvert, 50% d'ensoleillement et température fraîche annonce le bulletin météo. Prévision juste. Rassurés par les nuages qui barrent la chaleur du soleil et réduisent ainsi le risque de purges dévastatrices, nous remontons la totalité du couloir. Une longue séance de brassage dans 30 à 50cm de neige fraîche, excepté tout en haut où le vent a balayé les apports récents.

Pointe Eales, pan de rideau nord-est

Accroché tout au fond du bassin d'Argentière, l'austère pan de rideau de la pointe Eales, plus communément appelé col des Courtes, offre 500 mètres plutôt raides (pas loin de 50° de moyenne) souvent couverts d'une neige froide de qualité. Particulièrement en mars et avril, période où cette pente reste toute la journée dans l'ombre du Triolet.