samedi 18 avril 2015

Mauvais Plan

Souhaitant goûter la neige fraîche tombée sans vent violent (cas rare cette saison), je fais équipe avec Jean et Martin. Nous profitons d'une éclaircie, en début d'après-midi, pour nous lancer dans la face nord du col du Plan. Rappel indispensable ce jour pour passer le mur de glace au sommet.

mardi 14 avril 2015

Aiguille du Goûter, couloir ouest

Aiguille du Goûter, versant ouest. Durant l'ascension, j'ai quitté l'axe du couloir pour basculer dans la face après qu'une pierre fusante m'ait heurté la cuisse droite. Pas de dégât. La neige était de médiocre qualité, majoritairement gelée, croûtée et irrégulière. L'enneigement était très faible tout en haut, de ma position je ne voyais pas la possibilité de skier depuis le sommet. Déçu, démotivé, je me suis arrêté une centaine de mètres sous le nouveau refuge du Goûter.

mercredi 18 mars 2015

Jallouvre, triangle ouest

En ce chaud mois de mars, où il faut composer avec les maigres réserves de neige d'un hiver express, je poursuis ma petite collection des plus belles descentes modérément inclinées des Bauges et des Aravis. Après le couloir nord du Trélod, la face sud-ouest du Charvin, voici le triangle ouest du Jallouvre.

mardi 10 mars 2015

Charvin, face sud-ouest

Le Charvin, montagne bucolique appartenant à la chaîne des Aravis. Je n'ai jamais osé tenter la face sud-ouest quand la neige est poudreuse, craignant les coulées déclenchées par le soleil. Les cycles de dégel et regel de cette semaine "printanière" garantissaient une sécurité optimale. En prenant la peine de remonter la face, j'ai pu choisir la ligne la plus directe. Si j'étais monté par la voie normale pour skier à vue, j'aurais sans doute traversé en rive gauche (à droite sur la photo), mieux enneigée, comme l'ont fait les quelques skieurs descendant la sud-ouest ce jour.

vendredi 6 mars 2015

Trélod, couloir nord

Le couloir nord du Trélod, l'un des rares classiques du petit massif préalpin des Bauges. Presque 500 mètres de long, pas plus de 40° d'inclinaison m'a-t-il semblé. Première trace signée Pierre Tardivel en 1984.

vendredi 23 janvier 2015

Mon père, son fils, notre mont Blanc

Mon père Dominique et moi à 4810 mètres, au sommet du mont Blanc, en septembre 2007.
J'avais 12 ans quand mon père Dominique m'a conduit au sommet de la Barre des Ecrins, à 4102 mètres d'altitude. Notre objectif initial était plus modeste. Mais ce jour-là, mon père, qui savait ma fascination pour cette montagne d'une beauté hors norme, a cru en mes capacités à le seconder sur l'arête vertigineuse de la plus haute cime de l'Oisans.
Le dôme des Écrins était notre objectif. Mon père m'a guidé jusqu'au sommet de la Barre. Mon premier 4000. J'avais 12 ans.
Une quinzaine d'années plus tard, mon tour était venu de mener la cordée. Nous étions tous deux sur les flancs du mont Blanc, à 4400 mètres. Souffrant du mal aigu des montagnes, économisant ses mots, mon père ne semblait plus en mesure de poursuivre l'ascension. La raison aurait voulu que nous descendions immédiatement. La décision de renoncer lui appartenait, je ne pouvais pas le priver de son unique et probable dernière chance de parvenir sur le Toit de l'Europe occidentale.
Nous avons continué vers le haut, accordant nos pas lentement. Puisant dans ses ressources physiques et mentales, mon père n'a jamais abandonné, progressant avec panache sur l'interminable arête des Bosses, aux bords de la France et de l'Italie. Ensemble, nous avons atteint l'altitude mythique de 4810 mètres. Ensemble, nous avons foulé la cime du mont Blanc. Nous en sommes redescendus sans encombre.
En descendant du mont Blanc, l'arête des Bosses est derrière nous. Mon père heureux d'avoir atteint le sommet après avoir souffert du mal des montagnes.
Dimanche dernier, parcourant les montagnes sublimant le lac d'Annecy qu'il aimait passionnément, mon père Dominique s'est couché dans la belle neige de janvier. Il n'a pas pu se relever. Merci papa, merci infiniment de m'avoir ouvert les portes de la haute montagne, royaume de neige, de roc et de glace.
Escalade tranquille "à domicile", au Roc des Bœufs, dans les Bauges.
Traversée des Trois Cols, dans le massif du Mont-Blanc.
Montée à la Petite Chaurionde, dominant le lac d'Annecy, en janvier 2014. Un an plus tard, mon père devait succomber à une crise cardiaque dans cette même pente. Merci à Sébastien et aux deux autres skieurs de randonnée qui ont tenté de le ranimer après avoir alerté les secours. Merci aux hommes du PGHM d'Annecy et au médecin qui sont arrivés sur place le plus rapidement possible.

mardi 10 juin 2014

Col de la Brenva, face sud-est, ligne Tardivel

Col de la Brenva, face sud-est. Une ligne ouverte le 10 juillet 1988 par Pierre Tardivel. Déposé en hélicoptère au sommet, cette descente lui a servi d'échauffement avant de s'élancer le même jour dans l'impressionnante face nord du Grand Pilier d'Angle (tout à gauche sur cette photo). Une première qui n'a jamais été répétée depuis. Dans les années 80, les enchaînements avec transferts en hélico étaient à la mode chez les montagnards de pointe (Christophe Profit et Jean-Marc Boivin ont réalisé de grandes performances par ce moyen). Difficile de reprocher à Pierre Tardivel d'avoir abusé de l'hélicoptère au cours de sa carrière. Son palmarès unique au monde parle pour lui.

jeudi 5 juin 2014

Au sommet de la Tour Ronde

La Tour Ronde (3792 m), une montagne franco-italienne skiable de tous côtés. J'y avais déjà descendu la face sud, la raide face nord et le couloir Gervasutti (versant ouest) mais jamais je n'avais pris la peine de monter jusqu'au sommet. En grimpant le petit Gervasutti, j'ai constaté que le vent violent avait balayé toute la neige fraîche, dévoilant une surface gelée couverte de nombreuses traces de ski. En attendant le dégel, je suis allé saluer la Vierge sommitale. J'ai finalement décidé de rentrer à ski par la voie normale (arête est, à gauche sur la photo), où la neige était beaucoup plus propre que dans le petit Gerva.