mardi 16 février 2021

Pointe Percée, face ouest

Patrie du reblochon, du gypaète barbu réintroduit et de quelques-uns des skieurs-alpinistes les plus accomplis  Daniel Chauchefoin et Pierre Tardivel en tête , la chaîne des Aravis culmine à 2750 mètres du haut de la Pointe Percée. La tectonique des plaques et l'érosion ont voulu que cette montagne de calcaire présente la plus belle architecture du massif. Séduit autant que moi par la Pointe Percée, fortement enneigée en ce mois de février de l'ère covidienne, Ross Hewitt et Tom Grant ont choisi de quitter, une journée, leur chère vallée de Chamonix pour m'accompagner dans ma tentative à ski. 
J'ai tiré la langue pour suivre mes camarades, dont le métier de guide leur garantit une condition physique enviable. Parvenues à la croix sommitale au prix d'une dispersion excessive de mes forces durant la longue ascension depuis l'espace nordique du Grand-Bornand, mes spatules ont cheminé avec celles de Tom et Ross dans la face ouest où nous avons skié de la neige fraîche en quantité insuffisante pour couvrir quelques sections de croûte gelée et brunie par le sable du Sahara tombé du ciel au début du mois. Des conditions de glisse moyennes, mais un vœu exaucé. Nous avons skié la Pointe Percée.

Nous accédons au pied de la Pointe Percée après une longue approche.
Ascension par la voie sud-ouest. Photo Tom Grant
Derniers efforts sur l'arête sommitale. Photo Tom Grant
L'arête finale vue du sommet, à 2750 mètres.
Tom Grant fut le seul skieur, ce jour, à chausser les skis au sommet et à descendre cette section de l'arête très exposée. J'ai commencé la descente à depuis l'antécime, avec les autres skieurs.
Ross et Tom dans la face ouest.
Traversée vers la rive gauche, dans la voie Bibollet-Josserand.
Exilé à Paris, ça faisait cinq ans que je n'avais pas entrepris une descente requérant un certain engagement.
Photo Tom Grant
La voie voie Bibollet-Josserand skiée ce jour. Photo Tom Grant
P. S. : retour à la Pointe Percée deux mois plus tard, en solitaire, pour skier la voie sud-ouest, dite des « Cheminées de Sallanches ».

4 commentaires:

  1. Il manque à la langue française un équivalent à « Welcome back ! », mais je suppose que les Québécois y ont pensé.

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    1. Salut Roman, tu es peut-être mon seul abonné, le dernier des Mohicans ! Les blogs ont pris un sacré coup de vieux avec Instagram et Cie. Mais je reprends ponctuellement mon vieux blogspot, c'est comme redémarrer une 2CV abandonnée dans une ferme. À suivre, très prochainement, une superbe descente dans le massif du mont Blanc, côté italien, datant de vendredi. Suis grippé depuis et ne peut même pas profiter du printemps anticipé pour commencer l'entraînement à vélo. A bientôt !

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    2. Comme Bouvard et Pécuchet, après toutes sortes d'expériences, nous en revenons à bloguer !

      Les blogs ont pris un coup de vieux à cause de la prééminence de l'image, mais seul le texte donne du sens à celle-ci.

      Il y aura moins de lecteurs qu'il y a dix ans, c'est certain, mais l'écrit est irremplaçable.

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    3. Oui je ne renonce pas aux textes, plus intéressants que les selfies à mon sens. Mon blog est un "incunable" du Web, il aura la valeur historique d'un livre des premiers temps de l'imprimerie dans 500 ans sur Internet Archive.
      J'en profite pour corriger une faute dans ma réponse précédente : "Suis grippé depuis et ne peux [...]" Peux avec un x et non un t. Bonne journée !

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