lundi 28 novembre 2011

Chardonnet, face NW, voie Gabarrou 1979

Décembre se profile sans un centimètre de neige fraîche dans le Mont-Blanc et les Aravis. Rien à se mettre sous les spatules. Reste la glace. Les goulottes de la face nord-ouest du Chardonnet sont toujours praticables à l'automne. Notamment les lignes Charlet-Bettembourg et Escarra, très fréquentées.
Après consultation de l'incontournable "Neige, glace et mixte" (tome 1) de François Damilano, mon partenaire Tom estime que la voie ouverte en août 1979 par Patrick Gabarrou et Jean-Paul Michaud est plus variée et guère plus difficile que les deux classiques du secteur. Les pointes émoussées de nos crampons et piolets sont passées à la lime avant de monter au refuge Albert Ier...
Sur le sentier d'Albert Ier. La face nord-ouest de l'aiguille du Chardonnet dans la mire.
Voie Gabarrou 1979 ? J'ai un gros doute sur mon tracé concernant la zone mixte dans le bas de la face. Peut-être avons-nous attaqués plus à droite ? Peut-être n'avons-nous pas suivi la ligne originale au départ ? Photo Tom GRANT
Les hostilités commencent par une pente de glace ingrate avant de gagner la zone de mixte. Photo Tom GRANT
Au moment où nous traversons la goulotte Escarra après avoir gravi le mixte à corde tendue, une cordée italienne engagée dans cette voie est secourue par le PGHM. La goulotte Gabarrou est la ligne de glace évidente qui fend la paroi, à gauche de l'hélicoptère.
L'hélicoptère de la Sécurité civile évacue alpinistes et sauveteurs. Nous apprendrons plus tard qu'une chute de pierre aurait cassé le bras d'un des grimpeurs secourus. Photo Tom GRANT
Goulotte Gabarrou. La cheminée de granit et de glace, dans laquelle je me faufile, s'avérera le crux de la voie. Photo Tom GRANT
Glace globalement de bonne qualité, un peu cassante dans quelques sections raides.
Tom en action dans la goulotte supérieure. Merci à Ben qui a pris ce cliché depuis la goulotte Escarra.
Fin de la Gabarrou 1979. Nous rejoignons les cordées sortant de la Charlet-Bettembourg. Les couloirs de neige et glace qui suivent mènent quasi directement au sommet.
Au sommet, à 3824 mètres, vers 13 heures. Tom avait déjà gravi le Chardonnet par l'arête Forbes, l'une de ses premières courses dans le massif, il y a deux ans. En avril 2010, j'avais eu la chance de fouler seul la cime de cette montagne altière. Ce jour-là, j'avais pris la première benne des Grands-Montets pour skier la face sud du Chardonnet.
Dans les rappels de la face ouest du Chardonnet, voie normale de descente.

3 commentaires:

  1. Pas souvent que j'ai l'occasion de voir une vraie et belle photo de secours...
    Belle image que je me suis empressé de copier sur mon disque dur.
    J'espère que tu m'autorises cet emprunt.
    Merci
    Guy
    Le sauveteur sur la photo ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Guy,

      Je peux t'envoyer les photos de ton intervention en "haute définition" si tu le souhaites. Je n'ai pas trouvé l'adresse mail du PGHM de Chamonix, le site semble en maintenance. Mon mail : guilhem.msl@gmail.com

      C'était un secours en paroi très spectaculaire et rapidement mené. Je me suis permis de mettre les photos en ligne car des alpinistes croisés ce jour-là au Chardonnet, a priori témoins de l'accident, nous ont affirmé que la victime était touchée au bras mais, heureusement, pas grièvement blessée.

      Félicitations

      Supprimer
  2. Merci de ton message. Oui effectivement, pas de bobo trop grave ce jour-là mais juste un peu beaucoup de monde sur cette belle montagne.
    Je suis preneur pour la photo car c'est assez rare en fait, d'avoir de belles photos de vraies situations.
    Bon, sinon le rétablissement avance ?
    Guy
    cariguy@bbox.fr

    RépondreSupprimer