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vendredi 23 janvier 2015

Mon père, son fils, notre mont Blanc

Mon père Dominique et moi à 4810 mètres, au sommet du mont Blanc, en septembre 2007.
J'avais 12 ans quand mon père Dominique m'a conduit au sommet de la Barre des Ecrins, à 4102 mètres d'altitude. Notre objectif initial était plus modeste. Mais ce jour-là, mon père, qui savait ma fascination pour cette montagne d'une beauté hors norme, a cru en mes capacités à le seconder sur l'arête vertigineuse de la plus haute cime de l'Oisans.
Le dôme des Écrins était notre objectif. Mon père m'a guidé jusqu'au sommet de la Barre. Mon premier 4000. J'avais 12 ans.
Une quinzaine d'années plus tard, mon tour était venu de mener la cordée. Nous étions tous deux sur les flancs du mont Blanc, à 4400 mètres. Souffrant du mal aigu des montagnes, économisant ses mots, mon père ne semblait plus en mesure de poursuivre l'ascension. La raison aurait voulu que nous descendions immédiatement. La décision de renoncer lui appartenait, je ne pouvais pas le priver de son unique et probable dernière chance de parvenir sur le Toit de l'Europe occidentale.
Nous avons continué vers le haut, accordant nos pas lentement. Puisant dans ses ressources physiques et mentales, mon père n'a jamais abandonné, progressant avec panache sur l'interminable arête des Bosses, aux bords de la France et de l'Italie. Ensemble, nous avons atteint l'altitude mythique de 4810 mètres. Ensemble, nous avons foulé la cime du mont Blanc. Nous en sommes redescendus sans encombre.
En descendant du mont Blanc, l'arête des Bosses est derrière nous. Mon père heureux d'avoir atteint le sommet après avoir souffert du mal des montagnes.
Dimanche dernier, parcourant les montagnes sublimant le lac d'Annecy qu'il aimait passionnément, mon père Dominique s'est couché dans la belle neige de janvier. Il n'a pas pu se relever. Merci papa, merci infiniment de m'avoir ouvert les portes de la haute montagne, royaume de neige, de roc et de glace.
Escalade tranquille "à domicile", au Roc des Bœufs, dans les Bauges.
Traversée des Trois Cols, dans le massif du Mont-Blanc.
Montée à la Petite Chaurionde, dominant le lac d'Annecy, en janvier 2014. Un an plus tard, mon père devait succomber à une crise cardiaque dans cette même pente. Merci à Sébastien et aux deux autres skieurs de randonnée qui ont tenté de le ranimer après avoir alerté les secours. Merci aux hommes du PGHM d'Annecy et au médecin qui sont arrivés sur place le plus rapidement possible.

lundi 28 novembre 2011

Chardonnet, face NW, voie Gabarrou 1979

Décembre se profile sans un centimètre de neige fraîche dans le Mont-Blanc et les Aravis. Rien à se mettre sous les spatules. Reste la glace. Les goulottes de la face nord-ouest du Chardonnet sont toujours praticables à l'automne. Notamment les lignes Charlet-Bettembourg et Escarra, très fréquentées.

lundi 3 octobre 2011

Meije d'automne

Zéro rigueur éditoriale ! Voilà que les Carnets du Mont-Blanc rendent compte de la traversée des arêtes de la Meije, la plus belle classique de l'Oisans. Tôt ou tard, une rubrique "hors du Mont-Blanc" ou "délocalisation" viendra étoffer ce blog. Pour un montagnard, se cantonner à un seul massif n'a aucun sens.
Montée peinarde au refuge du Promontoire. Photo Tom GRANT

mercredi 15 septembre 2010

Arête des Papillons

Photo Davide DE MASI
Fissure à coincements, cheminée, dièdre, boîte aux lettres... L'arête des Papillons, à l'aiguille du Peigne, porte la panoplie intégrale du célèbre granit chamoniard. Pour un rochassier occasionnel tel que moi (j'enfile les chaussons une fois par an), il s'agit d'une escalade sérieuse même si la proximité de la gare du Plan de l'Aiguille et la facile descente par la voie normale du Peigne limitent considérablement l'engagement.

jeudi 13 août 2009

Mont Blanc, éperon de la Tournette

Gravir le mont Blanc en plein mois d'août, période de pointe, sans croiser qui que ce soit. L'éperon de la Tournette autorise ce luxe. Cette voie quasi directe se trouve en face ouest du Toit de l'Europe occidentale, un gigantesque et austère versant italien que certains montagnards qualifient « d'himalayen ». N'opposant pas de difficultés particulières, ce long itinéraire coté AD, à l'abri des chutes de séracs, requiert une bonne acclimatation.
L'éperon de la Tournette, un itinéraire confidentiel.