Col de la Brenva, face sud-est. Une ligne ouverte le 10 juillet 1988 par Pierre Tardivel. Déposé en hélicoptère au sommet, cette descente lui a servi d'échauffement avant de s'élancer le même jour dans l'impressionnante face nord du Grand Pilier d'Angle (tout à gauche sur cette photo). Une première qui n'a jamais été répétée depuis. Dans les années 80, les enchaînements avec transferts en hélico étaient à la mode chez les montagnards de pointe (Christophe Profit et Jean-Marc Boivin ont réalisé de grandes performances par ce moyen). Difficile de reprocher à Pierre Tardivel d'avoir abusé de l'hélicoptère au cours de sa carrière. Son palmarès unique au monde parle pour lui. |
Au col de la Brenva (4303 m). Au centre, le pointement neigeux duquel je vais m'élancer dans la face sud-est. A gauche, le sommet du mont Maudit. |
Je monte en haut du Mur de la Côte, vers 4500 mètres, afin de trouver un passage qui me permettrait de gagner l'éperon de la Brenva à ski. J'ai déjà skié cette ligne en 2010, par la variante Gussfeldt (itinéraire le plus classique de nos jours). Cette fois, mon idée était de tenter la descente intégrale du sommet du mont Blanc jusqu'au col Moore. Mais séracs et crevasses barrent l'accès (en haut à droite sur la photo). De toute façon, je suis en retard, je n'ai plus le temps d'aller au sommet du mont Blanc. Le soleil a chassé les nuages et cogne sur la Brenva, il faut skier maintenant. |
Je redescends au col de la Brenva. A gauche l'Italie, à droite la France. L'itinéraire que je vais skier passe sous le gros sérac au premier plan. |
Autre point de vue au départ. L'éperon de la Brenva, à droite, et le glacier de la Brenva en bas. |
Pente supérieure magnifique. Neige "décaillée", assez ferme, parfaite pour la précision des appuis et le contrôle des courbes en douceur. Je me dirige vers les rochers de la première étroiture. |
Les rochers du haut sont passés, un sérac massif au-dessus de la tête tout le reste de la descente. Je me sentais beaucoup plus en sécurité en skiant le long de l'éperon de la Brenva, il y a quatre ans. |
Grand Pilier d'Angle, Blanche et Noire de Peuterey. |
Bonjour Jacques, malgré des IRM catastrophiques, la pratique du ski de rando a beaucoup renforcé mon genou explosé et fait disparaître les douleurs. J'étais prêt à arrêter le ski, ne plus jamais craindre de me faire coffrer dans une avalanche, ça m'allait très bien, mais mon genou rafistolé n'a rien voulu savoir. Il m'a emmené jusque dans la Brenva !
RépondreSupprimerTes récits sages et honnêtes manqueront. Mis c'est surtout les photos que je regretterai le plus.
RépondreSupprimerBonne aventure pour la suite alors...
Merci Lesoy, j'aime beaucoup ton coup d'oeil, privilégiant les atmosphères alors que la mode est plutôt au photos d'action. Salut.
SupprimerBonsoir Guilhem,
RépondreSupprimerNous avons partagé le repas qau refuge des cosmiques la veille de ta sortie. Nous avions je te l'avoue quelques craintes sur le bien fondé de la sortie que tu envisageais. C'est avec soulagement que nous avons appris cette belle réussite : grande classe! Profite bien de la suite. Eric et Gab.
Bonjour Eric,
SupprimerMerci à vous deux. C'était très sympa de discuter avec vous, ça m'a aidé à évacuer la tension et les doutes. Il m'a fallu parfois refaire la trace dans les Trois Monts, j'ai accumulé du retard donc le seul de mes projets qui restait viable c'était le col de la Brenva. Un bon choix car les autres pentes de la Brenva avaient moins belle allure que lors de mes observations à la Tour Ronde cinq jours auparavant. Bonne grimpe cet été !
salut,
RépondreSupprimerje viens de lire le dernier récit jusqu'au bout...et là...misère de misère, je vois que c'est le dernier avant un "bon bout de temps". en tous les cas, tes photos de pentes raides m'auront fait rêver plus d'une fois!
Bonne suite,
arnaudS
Merci Arnaud, j'ai encore des projets dans le massif du Mont-Blanc que je tenterai quand je serai de retour dans les Alpes françaises. Mais je ne sais pas quand... Salut.
SupprimerBonne Continuation Guilhem,
RépondreSupprimerTu prendras une Fin du monde pour moi!
J'espère avoir bientôt de tes nouvelles.
L.
J'en boirai une à ta santé quand il fera -20° à Montréal. Cet été, il me faudra quelque chose de plus léger pour me désaltérer. A un de ces jours...
Supprimerbien vu guilhem ! une belle dernière .........pour cette saison ! puisque je n'arrive pas à t'imaginer sans revenir skier ces belles pentes au plus vite
RépondreSupprimerjacques
On trouvera le temps pour faire à nouveau équipe dans les Aravis au cours des prochaines saisons. Salut Jacques.
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