samedi 10 mai 2014

A Day At The Spencer

Aiguille de Blaitière, couloir Spencer. Mon parcours favori dans le massif du Mont-Blanc. Une glisse haut de gamme au cœur des aiguilles de Chamonix. Il faut y aller pour comprendre... Sylvain Saudan fut le premier à skier le Spencer (45-50° sur 300 mètres), le 23 septembre 1967. Cette date a été retenue comme celle de la naissance du ski extrême. D'autres pentes quasiment aussi raides avaient déjà été skiées, notamment dans les Écrins, mais tout ce qui se passe à Chamonix résonne beaucoup plus fort.
Ascension du glacier des Nantillons sous le granit des Grands Charmoz et du Grépon.
Chamonix en mai.
Au pied du Spencer. Normalement, au printemps, le couloir devrait être tout blanc. Néanmoins, la rive droite (à gauche en montant) était suffisamment enneigée pour me garantir une descente de qualité.
Les nuages, la neige et le vent saluent mon arrivée à la brèche de Blaitière, le sommet du Spencer. La spectaculaire face nord de l'aiguille du Plan aurait figuré sur cette photo si je n'avais pas trop traîné sur le glacier des Nantillons (manque de motivation, solitude, petite forme, brassage...).
C'est parti pour une séance de virages sautés dans le néant, avec suppléments vent et grésil en plein visage. Belles sensations ! La neige poudreuse est très compacte, je garde le contact visuel avec mes skis qui restent en surface. Ouf !
Pas clair ce Spencer. Dans une minute, je vais racler la glace en bouclant un virage et prononcer une salve de jurons qui ne peuvent être rapportés ici. Un désagrément qui ne se reproduira plus.
Alleluia ! Je vois ! Je peux même apercevoir Chamonix, le "centre du monde". J'ai quitté les nuages vers 2800 mètres. Je m'allonge quelques minutes, le temps que passe mon état légèrement nauséeux dû au jour blanc.
Retour au Plan de l'Aiguille sous la pluie. L'aiguille de Blaitière est restée bâchée tout l'après-midi.

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