jeudi 7 mars 2013

Un Coillu pas si bordélique

Le Coillu à Bordel. Il ne s'agit pas d'une boîte échangiste de province fréquentée par Dodo La Saumure et ses invités VIP. Le Coillu, c'est une entaille de 300 mètres dans la paroi nord de l'Étale, au cœur des Aravis. Cette ligne, très esthétique si on l'observe de la station de Manigod, attire des randonneurs du monde entier et même au-delà : j'ai entendu dire que des gens viennent de Genève, Lyon et Grenoble pour la skier ! Ce couloir est tellement parcouru, tracé, dérapé, qu'il est rare d'y trouver de bonnes conditions de neige. Je l'avais remonté il y a quelques années pour accéder au couloir Chauchefoin (versant ouest de l'Étale, plus intéressant que le Coillu), mais jamais je n'y avais engagé mes spatules. N'ayant pas d'idée pour ma rando hebdomadaire de rééducation, j'ai décidé qu'il était temps d'aller me faire "décoilluceler".
Après avoir remonté le bas de la combe de Blonnière, ravagé par d'immenses avalanches de printemps, le Coillu se présente à moi bien propret, pas bordélique du tout.
Replat au sommet du Coillu. Le haut du couloir Chauchefoin étant odieusement croûté, c'est ici que je chausse les skis pour plonger entre les deux parois rocheuses.
Un petit 40 degrés dans le couloir. Neige dure en haut. Là, mon genou gauche m'a informé qu'il pouvait contrôler les virages sur du carrelage "scratchy" dans des pentes faciles comme celle-ci, mais qu'il ne faudrait pas compter sur lui dans du 50 degrés. Autant dire que je ne suis pas près de revenir m'entraîner au couloir Chevalier ou au Petit Gervasutti, où j'avais fait connaissance avec ce type de neige. Hormis ce départ béton, ma première descente du Coillu à Bordel s'est faite sur une surface douce et lisse virant au velours parfait dans le cône final.

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