lundi 3 octobre 2011

Meije d'automne

Zéro rigueur éditoriale ! Voilà que les Carnets du Mont-Blanc rendent compte de la traversée des arêtes de la Meije, la plus belle classique de l'Oisans. Tôt ou tard, une rubrique "hors du Mont-Blanc" ou "délocalisation" viendra étoffer ce blog. Pour un montagnard, se cantonner à un seul massif n'a aucun sens.
Montée peinarde au refuge du Promontoire. Photo Tom GRANT
Lazing on a sunday afternoon under the Promontoire. Tom n'est pas encore complètement remis de son ascension de l'éperon Croz, en face nord des Jorasses, deux jours auparavant. Malgré la fatigue, il a répondu à l'appel de la Meije.
Arrivée à l'aube au pied de la muraille Castelnau après 1h30 de progression à corde tendue dans le noir, sur l'arête du Promontoire et dans le couloir Duhamel. Photo Tom GRANT
Tom prend la tête de la cordée pour la seconde partie de l'ascension, plus exigeante. Il monte tout droit vers la dalle des Autrichiens sans zigzaguer par la dalle Castelnau et le Dos d'Ane. Le rocher est beau mais cette variante est assez raide et athlétique. Du coup, la longueur des Autrichiens me paraîtra plus facile.
Peu après la sortie de la dalle des Autrichiens. Ça chauffe un peu sous le casque. Photo Tom GRANT
Le leader d'une cordée espagnole quelque part entre la dalle des Autrichiens et le pas du Chat. Le Rateau en arrière-plan. Ces trois grimpeurs ont fait le Grand Pic en aller-retour. Nous les reverrons un jour plus tard à La Bérarde. Ils ont mis huit heures pour descendre au Promontoire par la voie normale, en désescalade et en rappel.
Traversée du glacier Carré, en glace mais peu raide (35 à 40°).
Debout sur le Cheval Rouge.
Sommet du Grand Pic, 3983 mètres. Photo Tom GRANT
La course d'arête commence. Photo Tom GRANT
Rappels pour se poser à la brèche Zsigmondy.
Fin placage de neige sur la taillante Zsigmondy. Beau passage aérien avant les câbles d'acier qui aident à shunter la dent Zsigmondy par son versant nord, en glace vive. Photo Tom GRANT
Sortie de la "goulotta ferrata" de la Meije. Le câble dans une main, le piolet dans l'autre. Cette section controversée permet d'économiser du temps et un peu de poids dans le sac. Sans cette aide, le deuxième piolet serait indispensable (du moins pour le leader) et il faudrait se trimbaler quelques broches à glace. Photo Tom GRANT
Sur le fil des dents de la Meije.
Au sommet du Doigt de Dieu, 3973 mètres.
Le premier rappel du Doigt de Dieu. Photo Tom GRANT
Glacier du Tabuchet.
Arrivée au refuge de l'Aigle.
Après la traversée, l'Aigle c'est le pied... Photo Tom GRANT
Le soleil se lève à l'Aigle.
Grasse matinée dans ce refuge mythique construit en 1910. Cela fait plusieurs années que son remplacement par une structure moderne est annoncé comme imminent. P.S. : le rapace centenaire a finalement été démonté en 2013. L'Aigle est mort ! Vive l'Aigle !
Le Pied-du-Col.
On se désaltère à La Grave.
Le plus long crux de la traversée des arêtes de la Meije : rejoindre sa voiture garée à La Bérarde. Il est primordial de placer les sacs à dos avec piolets et casques à la vue des automobilistes. Afin qu'ils ne confondent pas d'honnêtes montagnards avec des hippies crasseux. Merci aux gens du pays qui nous ont ramenés à bon port. Une mention spéciale au randonneur grenoblois qui nous a conduits au terminus de la route alors qu'il devait s'arrêter à l'hôtel, à Saint-Christophe-en-Oisans.
En route, nous croisons un auto-stoppeur
singulier. Cet âne a bravé sa clôture électrique
pour découvrir le vaste monde.
Nous lui proposons de le déposer à Chamonix.
Mais l'animal n'en fait qu'à sa tête.
Il en a ras-les-oreilles des montagnes... 
Photos Tom GRANT

1 commentaire:

  1. Super récit ! Merci pour ce beau "reportage" détaillé, je rêve en effet de faire cette belle course un jour !

    RépondreSupprimer